Les composts
Les composts
Le compost remplit au moins une double fonction au jardin: il permet de recueillir les divers déchets de culture, et surtout de préparer un bel amendement bien riche pour les futures plantations. C'est le symbole même de la circularité du système: les déchets deviennent des ressources.
Pendant les deux premières années, faut de temps et de compétence, nous avons fonctionné avec le compost de l'agglomération, qui présente deux inconvénients: 1. il n'est pas gratuit 2. il est composé exclusivement de déchets d'arbres ou d'arbustes, qui sont broyés puis brûlés par les températures élevées du compostage
Par la suite, nous avons consacré plus d'attention et de soin à l'art du compostage...
Pour un compostage efficace il est nécessaire de construire un tas assez volumineux pour qu’il se mette en "activité": c'est une des raisons pour lesquelles les bacs à compost vendus dans les jardineries ou fournies par les municipalités sont souvent poussifs.
Ensuite, il faut régulièrement arroser, considérer le compost comme un être vivant, et qui est de toute façon composé d'une quantité gigantesque d'être vivants, notamment de bactéries: comme tout vivant, elles ont besoin d'eau.
Troisièmement, chercher à équilibrer au maximum rapport carbone (deux tiers)/azote (un tiers), et en tout cas apporter régulièrement du "vert" (en coupant les feuilles pour attirer les bactéries), du purin, et bien sûr de l'urine!
Enfin, retourner régulièrement le tas pour l’oxygéner (profitez-en pour apporter de nouvelles matières). A chaque fois notre compost monte à 60° !
Et voilà un beau tas de compost, calé en box par trois côtés de palettes


Et une remorque de fumier, une !

Les feuilles mortes, c'est moins riche mais c'est intéressant aussi à composter, à condition de mélanger à d'autres matières.
Cette organisation en deux tas séparés prend de la place mais permet facilement de brasser le compost d'un côté vers l'autre, tout en l'enrichissant à mesure avec des matériaux azotés et en lui fournissant l'eau nécessaire.




Les autres tas sont moins bien soignés, réservés aux branches (qui pour la plupart passeront au broyeur, mais certaines compostent sur place) ou aux adventices (parfois trop indigestes pour le beau compost, mais qui finissent par sécher et se décomposer si elles sont mélangées à du branchage, autrement elles pourrissent)

Au compost, nous ajoutons volontiers du broyat, issu soit de branches broyées sur place (broyeur municipal), soit du broyat apporté par des paysagistes: à utiliser rapidement en paillage si c’est du BRF (bois raméal fragmenté), sinon on l’inclut au compost.


