ANNEE 1 (2019)
- En janvier-février, nous n'avons plus l'aide de la pelleteuse, il nous faut donc compter sur nos bras...
Au programme: cinq planches de cultures de 4 m de large, perpendiculaires à la pente), que nous souhaitons aplanir pour améliorer l'ergonomie (nous l'apprendrons plus tard, la planéité joue aussi un rôle important sur la bonne croissance des plantes).
Ce sont donc des terrasses (dans le sud on aurait dit des "restanques"), qui seront donc séparées entre elles par des talus, dont on ne sait pas trop quoi faire pour l'instant...
Là aussi il nous faut remuer la terre et bousculer la vie du sol, mais les passages de la pelleteuse l'ont déjà tellement bien fait avant nos bras que nous n'avons guère de scrupules.
Une fois le côté amont déblayé et le côté aval remblayé, une fois la pente de chaque terrasse quasiment annulée, nous recouvrons le sol de ce que nous avons sous la main: cartons, fumier prélevé dans les centres équestres, feuilles. Et nous laissons le tout mijoter pendant les quelques semaines qui nous séparent des premières plantations.
- En mars, nous recevons les serres !
c'est la grosse affaire, elles doivent être prêtes pour le printemps, autant dire tout de suite. Mais la force du travail d'équipe se déploie ici dans toute son efficacité.
Phase 1: il faut d'abord tracer au sol l'implantation des arceaux, en vérifiant bien l'équerrage!
Phase 2: les pieds doivent normalement s'enfoncer à 30 cm dans le sol; pour nous c'était un peu plus... (on vous l'explique ici); il a donc fallu creuser à la tarrière des trous de 80 cm de profondeur, dans un sol argileux et caillouteux, on y a laissé nos bras et quelques goupilles !
Phase 3: les arceaux sont montés dans l'axe et le plus parallèlement possible, à la même hauteur
Phase 4: la faitière centrale permet de rendre les arceaux solidaires et de consolider l'ensemble, ainsi que les barres obliques de contreventement entre les deux premiers arceaux
Phase 5: les montants de la porte sont fixés au sol et au premier arceau
Phase 7 : et la voilà calottée !Fixer la bâche ne pose pas de difficultés, il suffit de faire glisser tout du long depuis un côté, puis découper le surplus en laissant une petite marge pour l'étanchéité des portes et des côtés aux courants d'air. Ensuite la bâche sera ficelée sur chaque arceau pour protéger des coups de vent.
Phase 8: un morceau de bâche vient se fixer sur le haut de la porte, et s'enroule à une barre qui monte et descend entre les deux montants grâce à une manivelle déportée sur le côté
Nous voici à l'abri!
Et nous avons même pu installer
dans la foulée la table à semis
de 6m de long fabriquée par
Loïc le menuisier !
Il ne nous reste plus qu'à suivre le même protocole pour les 3 autres serres...
Et le 14 avril, les voici toutes rutilantes,
prêtes à accueillir les premières plantations !
- Pendant l'hiver, une fois les cultures mises en veilleuse,
nous nous attaquons à un nouveau chantier: la mare !
Initialement, touche de romantisme, nous avions prévu le dessin de la mare en forme de coeur... mais d'une part c'était compliqué, dans un terrain en pente, de réussir à ce que l'eau, quel que soit son niveau, dessine vraiment un coeur; d'autre part, cela faisait une mare trop petite
Nous avons donc ajouté une petite extension, ce qui nous amène à une forme de haricot, c'est cohérent.
Le tout creusé à la main bien sûr (après un coup de pelleteuse au moment du terrassement initial, mais pour le reste il vaut mieux la pelle!)
En son centre, la mare fait environ 1,30m de profondeur, pour loger des poissons en hiver. différentes hauteurs ont été prévues, pour accueillir une bonne diversité de faune et de flore.
Le conduit qui alimente la mare est en fait le trop-plein de notre cuve souple, placée en hauteur; mais l'essentiel du remplissage se fait directement par la pluie du ciel.
Une rigole de 20 cm est creusée tout autour pour pouvoir y coincer la bâche.
Etape suivante: pose de la bâche (en une seule pièce, pour être plus tranquille); ne pas découper tout de suite, car l'eau va la tendre vers le fond!
Le meilleur moment: le remplissage! Laissez faire l'eau de pluie si vous avez le temps (beaucoup de temps!), ou encore mieux utilisez de l'eau stockée: c'est ce que nous avons fait.
Et voilà le travail !
A peu près en même temps que la mare se creuse, le cabanon sort de terre.
Pièce maîtresse de notre organisation, il nous fallait rapidement un local pour stocker tout notre matériel à l'abri.
C'est Loïc qui s'y colle.
Normal: il est menuisier de son métier...
L'année 1, c'est surtout la véritable mise en route de nos planches de culture: 4 serres et 5 terrasses extérieures à équiper !
Heureusement nous avons notre table à semis, construite dare-dare par Loïc (le menuisier)
Mais pour cette année, il vaut mieux compter sur les plants que sur les semis: nous nous fournissons largement chez l'horticulteur du coin
